dimanche 13 avril 2008

réflexion avec moi -même

Je me suis engagé dans une expérience "démocratique", adhéré à un mouvement, à une association.
Premier bilan express: des rencontres humainement intéressantes qui ont justifiées à elles seules la démarche.
Politiquement et idéologiquement 'beurk sur ce terme), du vide, de la confusion, beaucoup de confusion!
Chacun a le mot démocrate en bouche, mot avaleur de sens, mot refuge où on cache et protège ce qui nous reste de liberté, mot contenant sans contenu propre, auberge pour espoirs en danger.
Démocratie: confusion exponentielle! méconnaissance du terme, de sa désinence, je n'emploie pas le terme de concept, car je doute que l'idée de démocratie en soit un.
Pour beaucoup, démocratie est synonyme de liberté, alors que Solon n'y voyait que le moyen d'éviter toute contestation sociale, que les "riches" ne provoquent pas trop les "pauvres" et ne déstabilisent pas la Cité en train de devenir Polis.
La Nomos, en principe, juste répartition, n'est qu'une règle de maintien de l'équilibre social, demandant aux riches de faire l'aumône aux pauvres et à ceux ci d'accepter leur sort, en échange d'une participation à la vie de la cité. Bien sur il n'est pas fait mention des esclaves, des métèques et autres composantes ayant "droit de cité".
Solon représentait les nouvelles "classes moyennes", déjà frileuses de sauvegarder leurs petits profits tous neufs dus à l'essor du commerce.
Solon a mis en place une des multiples formes de la démocratie, basée sur un équilibre imposé par la Nomos, figeant des forces sociales antagoniques. Plus tard Clystènes apporta un nouveau type de démocratie, renforçant l'égalité de "tous" au droit à participer à la vie collective et à l'accès aux fonctions officielles.
Mais quel que soit le type de structure démocratique, aucune n'avait pour ambition l'amélioration des conditions de vie, le développement de l'individu. Tout est encadré en fonction que personne n'en fasse trop et reste à sa place. L'Aristeia a disparu pour un conformisme social qui rappelle le conformisme calviniste.
Et pourtant, et pourtant... la mort du Grand Pan était un mal entendu, alors, peut être...