mardi 30 septembre 2008
Festa d'Occitania
A l’occasion de la 11ème Fèsta Occitània,
le dimanche 5 octobre à 15h au théâtre F. Gag
- ouverture musicale avec Lo Cepon de Vence et Bachàs boys de Valdeblore
- représentations théâtrales en nissart : Lu doui vièi/ Lu doi vielhs de Francis Gag,
Li rementas nucleari
et concert rock par Paures Nautres de Coaraze avec Maurís et Crestian Bezet.
lundi 29 septembre 2008
Moraliser le capitalisme
Nos chers comiques croupiers bien pensants, sociaux-déconnocrates ou démocrates-crétins nous parlent la main sur leur vertu, de moraliser le capitalisme, de le réguler par des principes, de le soumettre à des règles et lois.... Alors que, paradoxe apparent, le capitalisme n'obéit qu'à la seule loi qui est celle de son développement et de sa survie. Le capitalisme peut être comparer à un organisme vivant, il prend la nourriture, non seulement dont il a besoin mais celle qu'il désire; étant assez goinfre, ses excréments sont en proportion, déchets humains, déchets écologiques... Le capitalisme n'obéit pas aux lois de la jungle, il est une jungle! Jungle de nature cancéreuse, sans cytoplasme, qui peut recouvrir notre petite planète entière et la détruire, faute d'expansion possible! Ce qui caractérise une jungle est entre autre son aspect luxuriant en apparence et l'amoncèlement de déchets et de pourriture qui lui servent d'assises. Une "chose" telle que le capitalisme, ne se jugule pas, n'est pas soluble dans des notions de "bien et mal", soit nous la détruisons, la désintégrons, la napalmisons, avec pour seule éthique la volonté de la détruire quels que soient les dommages collatéraux, soit nous faisons "avec", nous nous comportons en parasites du système, tartuffes moralistes, profitant du jour d'hui sachant au fond qu'il n'existe qu'un No future!
vendredi 26 septembre 2008
jeudi 25 septembre 2008
Annabel Lee
C'était il y a longtemps, très longtemps,
Dans un royaume au bord de l'océan,
y vivait une vierge que vous pourriez connaître
Du nom d'Annabel Lee;
Cette vierge vivait sans autre pensée
Que de m'aimer et d'être mon aimée.
Elle était une enfant et j'étais un enfant,
Dans ce royaume au bord de l'océan,
Mais nous aimions d'un amour
qui était plus que de l'amour
Moi et mon Annabel Lee,
D'un amour tel que les séraphins du Ciel
Nous jalousaient elle et moi.
Et c'est pourquoi, il y a longtemps,
Dans ce royaume au bord de l'océan,
Les vents firent éclater un nuage et glacèrent
Ma toute belle Annabel Lee ;
Si bien que ses nobles parents sont venus
Et l'ont emportée loin de moi
Pour l'enfermer dans un tombeau
Dans ce royaume au bord de l'océan.
Les anges, loin d'être aussi heureux que nous au Ciel,
Nous envièrent elle et moi :
Oui ! C'est pour cela (comme chacun le sait
Dans ce royaume au bord de l'océan)
Qu'une nuit le vent surgit d'un nuage
Et glaça, et tua mon Annabel Lee.
Mais notre amour était beaucoup plus fort que l'amour
De nos aînés, de bien des personnes
Beaucoup plus sages que nous,
Et jamais les anges du Ciel là-haut
Ni les démons au fin fond de l'océan
Ne pourront séparer mon âme de l'âme
De ma toute belle Annabel Lee.
Car la lune ne luit jamais, sans qu'elle me porte
Des rêves d'Annabel Lee, la toute belle,
Et les étoiles ne se lèvent jamais, sans que je sente
Les yeux vifs d'Annabel Lee, ma toute belle,
Ainsi, aux rives de la nuit, je me couche à côté
De ma chérie! Ma chérie, ma vie, ma promise,
Dans son tombeau, là, au bord de l'océan,
Dans sa tombe, à côté de l'océan.
Edgar Allan Poe
mardi 23 septembre 2008
Le tombeau d'Edgar Poe
Tel qu'en Lui-même enfin l'éternité le change,
Le Poète suscite avec un glaive nu
Son siècle épouvanté de n'avoir pas connu
Que la mort triomphait dans cette voix étrange !
Eux, comme un vil sursaut d'hydre oyant jadis l'ange Donner un sens plus pur aux mots de la tribu, Proclamèrent très haut le sortilège bu
Dans le flot sans honneur de quelque noir mélange.
Du sol et de la nue hostiles, ô grief !
Si notre idée avec ne sculpte un bas-relief
Dont la tombe de Poe éblouissante s'orne
Calme bloc ici-bas chu d'un désastre obscur
Que ce granit du moins montre à jamais sa borne Aux noirs vols du Blasphème épars dans le futur
S. Mallarmé
jeudi 18 septembre 2008
Ossétie du Sud et Abkhazie sont indépendantes!
Mais... la nouvelle donne internationale orchestrée par la Russie brouille les cartes. C'est le cas de le dire. En effet, ces deux nouveaux États viennent allonger la liste des États non-reconnus unanimement par la communauté internationale, comme la Transdniestrie, le Puntland, Taïwan (République de Chine), Chypre Nord, le Sahara occidental ou le Somaliland. Mais, encore une fois, qui doit décider du sort des peuples?
L'ONU reconnaît le droit à l'autodétermination. N'est-ce pas aux Abkhases et aux Ossètes de décider plutôt que de laisser Russes et Géorgiens décider à leur place. Et, question subsidiaire, à quand la reconnaissance de l'Ossétie du Nord par la Russie ?
mercredi 17 septembre 2008
jeudi 11 septembre 2008
vendredi 5 septembre 2008
Correspondances
Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.
Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,
Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens
Charles BAUDELAIRE
mercredi 3 septembre 2008
Symbolisme 2- Définition de l'espace théâtral par A. Jarry
Définition de l'espace théâtral par Alfred Jarry lors de l'allocution faite pour la première d'Ubu Roi en 1896:
"Nous aurons d'ailleurs un décor parfaitement exact, car de même qu'il est un procédé facile pour situer une pièce dans l'éternité, à savoir de faire par exemple tirer en l'an mille et tant des coups de révolver, vous verrez des portes s'ouvrir sur des pleines de neige sous un ciel bleu, des cheminées garnies de pendules se fendre afin de servir de portes, et des palmiers verdir au pied des lits, pour que les broutent de petits éléphants perchés sur des étagères (...). Quant à l'action, qui va commencer, elle se passe en Pologne, c'est-à-dire Nulle Part."
Marcel Schwob écrivait: "Sachez que tout en ce monde n'est que signe et signes de signes." - Le Roi au masque d'or - 1892
Chez Jarry nous avons surabondance de signes, ce qui nous amène au Nulle Part et au "non-sense".
mardi 2 septembre 2008
Le Symbolisme
Le symbolisme peut se définir comme un lien, un ensemble de chemins, mouvants et aléatoires, permettant des rencontres non moins aléatoires et de durées plus ou moins longues de personnalités diverses, de subjectivités affirmées. Chacune a sa propre vision du monde, sa propre approche, mais toutes se rejoignent par un rejet du monde de l'industrialisation triomphante, du vérisme qui domine la vie culturelle et spirituelle de la fin du dix-neuvième siècle.
On y retrouve le combat de Nietzsche contre l'utilitarisme.
Plus qu'une école, le Symbolisme rejette la dépoétisation de la légende, du mythe, et leur inclusion dans une conception historique du monde qui sert à justifier une politique.
Le Symbolisme se veut objectiviser le subjectif.
Le Symbolisme se veut attaquer un certain Logos destructeur de la Poesia, du Muthos, destructeur de la beauté.
Il aurait pu être nihiliste s'il s'était contenté de détruire, ne serait ce que culturellement l'horreur du monde, mais sa nature est aussi créatrive, créativité foisonnante par la multiplicité des créateurs et des voies explorées par ceux qui cheminent sur ses sentiers.
"Les poésies sont comme les langues ou les religions, elles ne meurent jamais de mort naturelle; il faut qu'on les tue."
Henri Mazel (1903)
Nous pouvons présenter le Symbolisme comme un "pan-esthétisme", vinculum plus que situs, chemins de traverse, s'offrant à qui veut les prendre, pour eux-mêmes, plus que pour la destination que l'on peut chercher.
illustration: Wiertz 1853